L’association entre les fractures faciales et la santé mentale à long-terme

Les fractures faciales sont fréquentes et ont le potentiel d’avoir un impact sur la santé mentale. Les fractures faciales entraînent des conséquences importantes sur l’apparence et la fonction (alimentation, respiration, communication, vision). Plusieurs fractures faciales sont le résultat de violence interpersonnelle, un contexte où la santé mentale des patients peut déjà être vulnérable. Quelques études ont démontré des taux élevés de dépression, de stress et d’anxiété après une fracture faciale. Toutefois, ces études se limitent au court terme et n’explorent pas d’autres issues en santé mentale.

L’objectif de ce projet est d’évaluer l’association entre les fractures faciales et les hospitalisations subséquentes en santé mentale. Il s’agit d’une étude de cohorte auprès de 64 089 patients hospitalisés pour des fractures faciales au Québec entre 1989 et 2023. Ces patients seront suivis jusqu’à 34 années après la fracture pour identifier les hospitalisations pour un trouble psychiatrique (dépression, anxiété, trouble bipolaire, trouble de l’alimentation, psychose), un trouble lié à l’usage de substances (alcool, opioïde, cocaïne, cannabis) ou une tentative de suicide. En utilisant un groupe de comparaison sans fracture, des rapports de risque et leurs intervalles de confiance à 95% seront estimés à l’aide de modèles de régression de Cox.

Ce projet est cofinancé en partenariat avec le Fonds de recherche du Québec - Santé (FRQS).

  • Gabrielle Kang-Auger est étudiante à la maîtrise en épidémiologie à l’Université McGill. Elle a obtenu son Doctorat en médecine de l’Université de Montréal. À travers ses stages en médecine, elle a découvert un intérêt à la fois en psychiatrie et en chirurgie. Elle envisage d’entamer une résidence en chirurgie et porter une attention particulière aux besoins en santé mentale des patients chirurgicaux. Elle a effectué un projet de recherche sur la santé mentale des patients victimes de brûlures et son projet de thèse porte sur la santé mentale des patients ayant eu des fractures faciales.