Une étude de faisabilité d’une intervention psychosociale adaptée afin d’améliorer le bien-être psychosocial des familles de demandeurs d’asile à Montréal : une approche de méthodes mixtes

Aseel Alzaghoul

Les impacts

  • Le projet a créé un espace sûr et inclusif où les parents demandeurs d’asile se sont sentis respectés, écoutés et compris. En mettant en relation des personnes ayant des expériences communes, il a encouragé une communication ouverte, — même à travers les barrières linguistiques — et a aidé à bâtir la confiance et la valorisation des participants en soi.

  • Grâce à une collaboration étroite avec les parents demandeurs d’asile, le programme a été adapté pour tenir compte de leurs besoins culturels et expériences vécues. Ceci a ainsi rendu le projet plus solidaire et accueillant. Un parent a déclaré se sentir « comme un poisson dans l’eau », ce qui saisit le confort et le sentiment d’appartenance que le programme a fourni. Cette approche a démontré comment l’engagement communautaire peut mener à des services de santé mentale plus inclusifs et culturellement pertinents.

  • Le projet a reçu une reconnaissance internationale et continue à contribuer à la recherche académique, mettant en lumière la valeur de la collaboration communautaire pour l’amélioration des soins de santé mentale et pour l’inclusion pour les familles de nouveaux arrivants au Canada.

«Cette bourse m’a aidé considérablement à poursuivre de la recherche enrichissante et axée sur la communauté avec les familles de réfugiés. Elle m’a donné la possibilité de consacrer du temps et des ressources pour adapter conjointement une intervention en santé mentale en tenant compte des réalités culturelles et en impliquant directement les participants dans le processus. »

— Aseel Alzaghoul

  • Québec

  • Bourse d'études

  • Université McGill

  • Le collectif bienvenue

  • Mitacs

  • 2023-2024

  • La santé de la population

  • Les immigrants et/ou les réfugiés

À propos du projet

Ce projet visait à améliorer un programme de santé mentale qui s’appelle Techniques de rétablissement de l’enseignement (TRT), en le rendant plus pertinent sur le plan culturel et contextuel. L’objectif de cette amélioration était de mieux soutenir les besoins de santé mentale et de récupération des parents demandeurs d’asile vivant dans des abris temporaires au Québec. La chercheuse et son équipe ont collaboré étroitement avec les parents, en écoutant leurs histoires ainsi que leurs expériences vécues et/ou actuelles. Cette approche a contribué à rendre le programme plus pertinent culturellement et mieux adapté à la vie quotidienne et aux défis uniques des parents, permettant la création d’une ressource de santé mentale respectueuse et de soutien pour les familles de réfugiés au Canada.

La méthodologie

Ce projet a utilisé une approche participative, où elle a formé un comité de parents réfugiés qui se sont réunis au cours de six séances en groupe pour aider à adapter le programme TRT. Ces séances ont donné l’occasion pour les parents de partager leurs expériences et de suggérer de changements importants. La chercheuse a observé chaque séance et ont pris des notes détaillées, qui ont été plus tard analysées afin d’identifier les thèmes et idées clés.

La structure fondamentale du programme a été maintenue, mais enrichie avec des perspectives culturelles des chefs de groupe et des participants, avec l’apport créatif d’un stagiaire en art-thérapie. Ces contributions ont non seulement rendu le programme plus pertinent sur le plan culturel, mais aussi plus intéressant. Elles ont également permis de répondre à des besoins plus larges liés à la réinstallation, comme être parent dans un nouvel environnement, accéder aux services et reconstruire les réseaux sociaux. Les efforts d’adaptation veillaient à ce que la langue, la culture et le contexte aient été intégrés de façon réfléchie dans tous les aspects du programme.

Les résultats

L’expérience des participants :

  • Un sentiment accru d’estime de soi et la perception d’être respecté et écouté — Un parent a décrit se sentir « comme un poisson dans l’eau », saisissant le confort et le sentiment d’appartenance que le programme a fourni.

  • Des expériences communes chez les participants — Ceci était un facilitateur clé de ce processus, qui l’a rendu plus facile pour les participants à communiquer, malgré les barrières linguistiques et qui ont créé un espace sécuritaire et accueillant pour la discussion ouverte.

Les résultats de l’intervention TRT :

  • L’intervention TRT était réalisable — Le programme TRT a été adapté avec succès, même avec du temps limité, des barrières linguistiques et des défis de communication.

  • Une intervention pertinente sur le plan culturel et contextuel — Le programme est devenu plus pertinent sur le plan culturel et contextuel grâce aux commentaires de la communauté, à l’apport créatif de l’art-thérapie et à une attention bien équilibrée sur les besoins réels des familles en réinstallation.

La portée du projet

Ce projet a reçu une large reconnaissance au moyen de présentations lors de conférences internationales et un futur article universitaire. Cette reconnaissance l’a mis en valeur en tant que modèle éprouvé de soutien en santé mentale pour les familles de nouveaux arrivants au Canada, un modèle inclusif et dirigé par la communauté. Fort de ce succès, l’équipe a également prévu d’élargir le programme en offrant l’intervention adaptée à un autre groupe de 15 à 20 familles de demandeurs d’asile à Montréal.

Les ressources créées

  • 2 résumés de conférences :

    • Un résumé de conférence a été retenu pour être présenté lors du congrès de l’Association Mondiale de Psychiatrie (WPA) à Prague, Tchéquie.

    • Un autre résumé a été soumis à la conférence Pacific Rim College of Psychiatrists (PRCP) à Tokyo, Japon.

  • Un article universitaire complet est en cours de rédaction afin de disséminer plus largement les résultats parmi les chercheurs, les cliniciens et les décideurs politiques.

  • Le projet est en cours de réalisation comme une ressource modèle, mettant en valeur la façon dont la collaboration constructive avec les communautés peut améliorer les soins de santé mentale et promouvoir l’inclusion, surtout pour les familles de nouveaux arrivants au Canada.