Efficacité d’une thérapie centrée sur l’auto-stigmatisation pour réduire les pensées et comportements suicidaires chez les personnes vivant avec une psychose précoce.

Chris Bowie

Les impacts

  • L'intervention de groupe virtuelle, « Be Outspoke and Overcome Stigmatizing Thoughts » (BOOST) a été développée pour soutenir les personnes atteintes de psychose.

  • Un manuel complet est en cours d’élaboration, en collaboration avec un comité consultatif clinique ainsi qu’avec des personnes ayant une expérience vécue de la psychose. Ce manuel a été conçu pour aider les cliniciens à maintenir et à appliquer les stratégies de traitement BOOST dans leur travail continu avec les participants.

  • La recherche entourant le programme BOOST continue de se progresser, à la fois en tant qu'intervention générale et en tant que thérapie en ligne. En conséquence, ce programme est de plus en plus adopté par les cliniciens qui travaillent auprès de cette population. Le matériel thérapeutique est partagé gratuitement et accompagné d’un forum spécialisé permettant de répondre aux questions.

  • Un programme de formation destiné aux thérapeutes et aux travailleurs de soutien par les pairs est également en développement. Cette formation sera offerte de façon asynchrone et disponible en plusieurs langues afin d'améliorer l'accessibilité et de soutenir la mise en œuvre internationale du programme.

  • Ontario

  • Subvention

  • Université Queen’s

  • Heads Up!

  • Institute for Advancements in Mental Health

  • 2019-2020

  • La santé mentale des enfants et des jeunes

  • Les enfants (1 à 12 ans), les jeunes (13 à 24 ans)

À propos du projet

L’objectif de ce projet était de développer et d’élargir une intervention de groupe appelée « Be Outspoken and Overcome Stigmatizing Thoughts » (BOOST). Cette intervention combine la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) et le soutien par les pairs (une méthode de traitement qui aide les personnes à reconnaître les schémas de pensée et de comportement négatifs) dans le but d’améliorer la santé mentale et le bien-être des jeunes atteints de psychose, en particulier ceux vivant dans des zones rurales ou mal desservies. L’intervention élargie aborde également la question de la suicidalité, en fournissant des ressources aux familles et aux amis des personnes atteintes de psychose, et en menant des évaluations de suivi à long terme. L’objectif principal de la recherche est de déterminer comment ce traitement de groupe, ciblant l’auto-stigmatisation, peut influencer et réduire les pensées et comportements suicidaires chez les personnes vivant avec une psychose.

La méthodologie

Ce projet a testé une version virtuelle de BOOST, un programme de thérapie de groupe conçu pour les jeunes vivant les premiers signes de psychose. BOOST a été co-créé et co-animé par des personnes ayant elles-mêmes traversé cette expérience. Ce programme vise à réduire la stigmatisation que les jeunes peuvent ressentir envers eux-mêmes, à améliorer leur humeur et leurs relations, et à diminuer le risque de suicide. Ce programme a été offert par Zoom à des participants provenant de six cliniques spécialisées dans l’intervention précoce en psychose, situées un peu partout au Canada, y compris dans des régions rurales de l’Ontario. Au total, quatre cliniques en Ontario ont référé des jeunes vers les séances de thérapie en ligne.

Un total de 107 jeunes ont participé au projet, et la moitié des participants ont rempli des questionnaires à quatre moments différents : avant le début du programme, juste après la dernière séance de thérapie, puis six mois et douze mois plus tard. Ces questionnaires servaient à évaluer leur état d’esprit, leurs relations, leur niveau de désespoir, ainsi que leurs pensées ou comportements suicidaires. Enfin, le projet a aussi mis en place de nouvelles stratégies pour mieux prévenir le suicide, ainsi que des ressources destinées aux familles et aux amis, afin de continuer à soutenir les jeunes même après la fin du programme.

Les résultats

Le programme BOOST a aidé les jeunes vivant les premiers signes de psychose à se sentir mieux de plusieurs façons importantes. Après avoir terminé le programme, les participants ont surtout ressenti :

  • Moins de honte et de culpabilité liées à leur santé mentale (ce qu’on appelle la stigmatisation intériorisée).

  • Une amélioration de leur humeur

  • Moins de difficultés dans leurs relations avec les autres

  • Une réduction de la souffrance émotionnelle causée par leurs pensées (aussi appelée « psychache »)

  • Ces améliorations ont été maintenues lors des évaluations de suivi.

La portée du projet

Les résultats du projet ont été partagés avec d'autres provinces canadiennes, comme la Colombie-Britannique, le Manitoba et le Québec, ainsi qu’avec des collègues à l’international, notamment au Japon, en Nouvelle-Zélande, en Irlande, en Australie, en Turquie, et dans une douzaine d’endroits aux États-Unis.

Les ressources produites

  • Un article: cliquez ici pour y accéder

  • Le projet a été accepté à plusieurs conférences.

  • Développement d’un manuel de formation et des vidéos ont été créés pour les cliniciens.

  • La création d’une infographie pour présenter visuellement les connaissances tirées du projet. Elle est destinée aux membres de famille et aux soignants, afin de les aider à développer les compétences nécessaires pour accompagner une personne atteinte de psychose.