Le suivi de l’incidence de la COVID-19 sur la santé mentale des Canadiens : une étude longitudinale
Amy Ecclestone
Les impacts
Ce projet a identifié des lacunes clés dans la prestation des soins, orientant ainsi des changements de politique et des décisions de financement qui visent à accroître l’accessibilité et l’efficacité, surtout au sein des services publics et sans frais.
Les résultats ont mis en évidence un besoin pressant pour les soins de santé mentale plus accessibles et spécialisés, surtout pour les individus atteints de troubles graves et ceux provenant de milieux à faible revenu. L’amélioration de la disponibilité des services pour les personnes ayant des besoins complexes était prévue d’améliorer les résultats globaux en matière de santé mentale partout au Canada.
Ces données ont orienté les efforts déployés par les décideurs politiques pour renforcer les programmes publics en santé mentale, promouvoir des soins adaptés aux différences culturelles et combattre les inégalités auxquelles les populations mal desservies font face.
Cet ensemble de données est utlisé par un rapport continu qui a exploré comment la durée et la fréquence des soins influençaient la satisfaction des clients. Ceci a fourni de précieux renseignements pour orienter des améliorations dans la prestation de futurs services à l’échelle nationale.
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Ontario
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Bourse d'études
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Université de Waterloo
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La Recherche en santé mentale Canada
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Mitacs, Santé Canada
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2023-2026
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La santé de la population
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Toutes les communautés
À propos du projet
Ce projet a visé de comprendre comment divers facteurs (tels que l’âge, le revenu et la gravité des problèmes de santé mentale ou d’usage de substances) influençaient la satisfaction des clients à l’égard des services de santé mentale et comment ces facteurs façonnaient leur expérience globale. S’étendant dans toutes les 10 provinces, cette recherche a examiné des modèles d’utilisation de services en comparant les besoins déclarés par les individus avec les soins de santé mentale qu’ils ont reçus en réalité. La recherche a exploré les changements dans les types de service accédés et a investigué pourquoi certaines personnes qui avaient besoin de l’aide ne l’ont pas recherchée, en se concentrant sur l’identification des groupes les plus susceptibles d’éviter ou de passer à côté des soins.
La méthodologie
Ce projet a utilisé des données d’un sondage national sur la santé mentale des Canadiens, réalisé par la Recherche en santé mentale Canada (RSMC). Les données couvraient des réponses recueillies entre juillet 2022 et juillet 2024, en réalisant des sondages en ligne tous les trois mois. L’étude s’est concentrée sur des tendances importantes parmi de différents groupes, y compris des personnes éprouvant des difficultés, telles que le logement instable, l’insécurité alimentaire et l’usage de substances. Le projet a également examiné la façon dont la gravité des troubles de santé mentale et d’usage de substances a touché les expériences des personnes. L’analyse de données a été réalisée en utilisant le logiciel SAS et a principalement impliqué le calcul de fréquences et de pourcentages afin de comprendre les modèles de satisfaction, les besoins non satisfaits et l’accessibilité des services. L’étude a utilisé un plan transversal, à savoir, elle a examiné les données recueillies à de différents moments au fil du temps, afin d’obtenir une impression brève de l’utilisation de soins de santé mentale et de la satisfaction au Canada. La RSMC continue à recueillir des données au moyen de sondages en ligne continus tous les trois mois, pour surveiller les changements survenant au fil du temps.
Vous pouvez consulter les résumés des sondages à l’adresse suivante : https://www.mhrc-rsmc.ca/sondage-national.
Les résultats
Le projet de recherche a révélé d’importantes disparités concernant la satisfaction avec les services de santé mentale, soulignant la nécessité d’un soutien plus accessible et adapté aux besoins. La satisfaction globale variait selon le type de service utilisé, la gravité du problème de santé mentale et les facteurs démographiques, tels que le revenu et l’ethnicité.
Parmi les résultats marquants :
Le niveau de satisfaction était le plus élevé parmi les utilisateurs de services de santé mentale privés, dont 77 % ont déclaré avoir des expériences positives. En revanche, le niveau de satisfaction était plus faible pour les services publics (69 %) et les services gratuits (66 %), surtout chez les individus ayant de graves problèmes de santé mentale.
Le niveau de satisfaction diminuait à mesure que la gravité des symptômes augmentait. Seuls 56 % des personnes ayant l’anxiété sévère et 54 % ayant la dépression grave ont déclaré être satisfaits, comparativement à 82 % chez celles ayant de symptômes légers.
Le revenu a également joué un rôle dans les niveaux de satisfaction. Les individus à revenu élevé signalaient qu’ils étaient plus satisfaits (77 %) que ceux des groupes de revenu plus faible (61 %).
Des différences ethniques ont été observées, les individus d’origine nord-américaine déclarant des niveaux de satisfaction les plus élevés (74 %), tandis que la satisfaction était la plus faible chez les individus d’origine asiatique (64 %).
La portée du projet
Bien que le projet lui-même ne soit pas étendu au-delà de son échelle originale, il est prévu que la future recherche explorera les facteurs supplémentaires qui influencent la satisfaction à l’égard des soins de santé mentale, y compris la durée et la fréquence des soins et la façon dont ceci touche les expériences des personnes et aide à favoriser les résultats plus positifs dans les services de santé mentale. Les études futures aideront également à approfondir la compréhension des expériences en santé mentale et en usage de substances, en plus de l’accès aux services. De nouveaux domaines de recherche pourraient inclure des thèmes émergents, comme le jeu d’argent, basés sur de nouvelles données disponibles, afin de mieux répondre aux besoins divers des Canadiens.
Les ressources produites
Un rapport intitulé « Besoins non satisfaits »