Le codéveloppement de la littératie en santé mentale et de ressources sur les soins personnels pour les jeunes nouveaux arrivants racisés à Regina : Une recherche participative dirigée par les jeunes
Geoffrey Maina
Razawa Maroof
Les impacts
Ce projet a offert aux jeunes nouveaux arrivants racialisés une plateforme pour partager leurs expériences vécues, ce qui leur a donné l’occasion de jouer un rôle actif dans l’élaboration de soutiens en santé mentale.
En mobilisant à la fois les jeunes et l’ensemble de la communauté, le projet a sensibilisé le public et a contribué à réduire la stigmatisation concernant la maladie mentale au sein des populations immigrées.
Un cahier d’exercices sur les soins personnels et la littératie en santé mentale, conçu avec la participation de jeunes, est en cours d’élaboration. Il sera distribué à la fois en ligne et dans les lieux communautaires clés, tels que les centres pour jeunes, les écoles et les lieux de culte à travers la Saskatchewan.
Les résultats ont des répercussions pour les établissements postsecondaires, en mettant en lumière la façon dont les partenariats communautaires peuvent guider des pratiques et des politiques qui respectent la sécurité culturelle, afin de mieux soutenir les étudiants internationaux.
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Saskatchewan
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Subvention
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Université de Saskatchewan
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Regina Community Clinic
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Saskatchewan Health Research Foundation (SHRF)
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2022-2023
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La santé mentale des enfants et des jeunes
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Les jeunes (âgés de 13 à 24 ans), les immigrants et/ou les réfugiés, les communautés racisées
À propos du projet
Ce projet a visé d’autonomiser les jeunes récemment immigrés au Canada, en les aidant à exprimer l’impact du processus d’immigration sur leur bien-être mental, tout en les impliquant activement dans le développement de ressources pour soutenir leur santé mentale. Par biais de sondages, de photos partagées et de discussions en groupe, les chercheurs ont étroitement collaboré avec les jeunes pour cocréer des ressources en littératie, en santé mentale et en soins personnels. Les partenaires communautaires pourront intégrer ces ressources dans leurs programmes futurs, destinés aux jeunes nouveaux arrivants.
La méthodologie
Le projet a utilisé une approche de recherche participative communautaire (CBPR), engageant les participants en tant que partenaires actifs durant quatre phases :
Phase 1 — Sondages en ligne : 100 jeunes nouveaux arrivants ont répondu à des sondages dans lesquels des données sur les connaissances en santé mentale, sur les obstacles à accéder des soins et sur le soutien dont ils ont besoin ont été recueillies.
Phase 2 — Projet de photovoix : 9 participants ont partagé leurs expériences en soumettant des photos de leur quotidien.
Phase 3 — Exposition de photos et discussion : Lors d’un évènement communautaire à Regina, les photos ont été présentées avec une discussion de groupe sur la signification de chaque photo.
Phase 4 — Développement d’une trousse sur le bien-être (en cours) : Les chercheurs collaborent avec des parties prenantes sont impliqués dans le processus d’élaboration d’un cahier d’exercices, afin de soutenir les soins personnels pour les jeunes nouveaux arrivants racisés. Cette trousse sera distribuée dans toute la communauté.
Les participants étaient composés de jeunes anglophones racisés, âgés de 16 à 25 ans, qui avaient tous déjà fait l’expérience d’une maladie mentale et qui avaient déjà reçu des soins de santé mentale au Canada. Pour la Phase 2, les participants devaient : être des immigrants (ayant vécu au Canada depuis plus de deux ans), s’identifier comme des minorités ethniques et avoir un diagnostic de santé mentale. Le temps à consacrer pour les participants était d’environ 30 minutes par semaine, sur une période de quatre à huit semaines.
Les résultats
Les résultats clés des sondages en ligne :
Seulement 1 % ont déclaré avoir reçu un diagnostic de maladie mentale, dont 82 % après leur arrivée au Canada.
Les obstacles à l’accès aux services en santé mentale comprennent les barrières linguistiques, les différences culturelles avec les intervenants[LQ1] , le manque de connaissance des services disponibles et la stigmatisation.
Les résultats ont renforcé l’idée que l’immigration et l’adaptation à un nouveau pays peuvent considérablement affecter la santé mentale.
Les résultats clés du projet photovoix et l’exposition de photos :
Les photos illustraient à la fois des expériences positives et négatives de l’immigration au Canada.
Les expériences négatives : La pression financière, les problèmes de transport, les intempéries, les enjeux de santé et l’isolation.
Les expériences positives : Des activités amusantes, la poursuite des passions et des soins personnels, et la création de liens d’amitié.
L’exposition a permis d’éduquer la communauté sur les défis auxquels sont confrontés les jeunes nouveaux arrivants racisés, mais aussi sur leurs forces.
La portée du projet
Bien que le projet soit actuellement basé en Saskatchewan, il a eu un fort impact au niveau provincial. L’équipe collabore activement avec des groupes tels que le University of Regina Student Association, Le Partenariat local pour l’immigration de la région de Regina (PLIIR), la Chambre de commerce de Regina, la ville de Regina, et autres organisations locales.
Avec de l’aide de financement supplémentaires, le projet vise à s’étendre à d’autres villes de la Saskatchewan, y compris Saskatoon et Prince Albert. L’équipe de recherche prévoit également d’utiliser ses résultats pour créer des interventions qui évalueront et renforceront des soutiens en santé mentale, destinés aux étudiants internationaux des institutions postsecondaires à travers la province.
Les ressources créées
Une trousse sur le bien-être (en cours)
Des publications (en cours) — The Effects of Acculturation on the mental well-being of racialized youth in Regina, Saskatchewan.
Le webinaire Spotlight on Research de la RSMC (disponible uniquement en anglais) :