L’accès aux psychologues et aux travailleurs sociaux et absentéisme au travail en Ontario
Casey Chu
Les impacts
Ce projet a contribué à une meilleure compréhension des avantages de chercher du soutien en santé mentale pour les travailleurs ontariens, en démontrant son impact positif sur les individus et les lieux de travail.
Ces résultats ont souligné l’importance de soutenir des investissements durables dans les ressources en santé mentale, y compris l’accès aux psychologues et aux travailleurs sociaux.
Comme les données sur les professionnels privés en santé mentale au Canada sont limitées, ces résultats sont particulièrement utiles pour l’analyse de leur impact sur le bien-être au travail.
Grâce à ce projet, un plan de participation communautaire a pu être conçu et mis en œuvre en utilisant des contributions des experts, des prestataires de services et des personnes ayant une expérience vécue. Cela pourrait éclairer des politiques visant à réduire les absences en milieu de travail, tout en améliorant le soutien en santé mentale au travail et en élargissant l’accès aux services publics de santé mentale.
La chercheuse a acquis une formation pratique en économétrie et en codage à l’Université de Toronto et à l’Université du Minho (au Portugal), tout en approfondissant ses connaissances techniques préalables.
« Grâce à cette bourse, j'ai approfondi mes recherches pour ma thèse de doctorat, qui porte sur la santé mentale au travail et l'accès aux services de santé mentale. J'ai acquis des connaissances et des compétences qui me seront utiles pour la suite de mon doctorat et de ma carrière. »
— Casey Chu
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Ontario
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Bourse d'études
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Université de Toronto
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Ontario Psychological Association
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Mitacs, iA Groupe financier, Gowling WLG
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2023-2024
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La santé mentale au travail
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Les personnes au travail
À propos du projet
L’objectif de ce projet était de comprendre comment le soutien en santé mentale peut réduire l’absentéisme, surtout parmi les travailleurs qui rencontrent des obstacles à accéder des soins, et d’identifier des méthodes à améliorer les ressources en santé mentale au travail. Premièrement, le projet a examiné l’influence de la consultation d’un psychologue ou un travailleur social pour des raisons de santé mentale sur les absences de maladies des travailleurs ontariens, sur une période de dix ans. Deuxièmement, l’étude a étudié comment les absences maladie des employés variaient entre différents sous-groupes de la population et catégories démographiques, en particulier ceux ayant un accès limité au soutien en santé mentale ou ceux dans des environnements de travail exigeants.
La méthodologie
Ce projet a utilisé des données de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC) pour étudier comment la consultation d’un psychologue ou d’un travailleur social touche la fréquence des absences au travail. Le projet a examiné les données de 2007 à 2016 en se concentrant sur les Ontariens souffrant de troubles de l’humeur ou d’anxiété, qui avaient répondu à des questions sur l’utilisation des services de santé mentale et sur les absences liées au travail. L’étude a utilisé un modèle à effets fixes bidirectionnels pour tenir compte de facteurs qui ne pouvaient pas être directement mesurés dans les données, tels que les attributs individuels, les changements dans les lois ou dans l’économie. Elle a également contrôlé des facteurs comme l’âge et le genre, afin de mieux comprendre le lien entre le soutien en santé mentale et les absences au travail.
Les résultats
L’impact à court terme : Aucune relation significative n’a été observée entre la consultation d’un psychologue ou travailleur social et les absences au travail à court terme, chez les travailleurs souffrant de troubles de l’humeur et/ou d’anxiété.
Les avantages différés : Une diminution notable des absences a été constatée deux ans après la consultation d’un psychologue ou d’un travailleur social, ce qui suggère un impact positif différé sur l’absentéisme.
Les groupes clés touchés : Les avantages différés étaient particulièrement évidents chez les hommes et les travailleurs(euses) âgés entre 52 et 64 ans, ce qui indique que ces groupes pourraient connaître progressivement des améliorations plus signicatives.
La profession et le revenu : Aucune différence significative n’a été observée selon les sous-groupes de profession ou de revenu, ce qui suggère que les avantages des consultations pour soins de santé mentale sont constants, quels que soient ces facteurs.
L’investissement en santé mentale : Ces résultats soulignent l’importance de l’investissement à long terme dans l’amélioration de l’accès aux services de santé mentale. L’impact différé suggère que le soutien soutenu est nécessaire afin d’obtenir de meilleurs résultats, tant pour les individus que pour les milieux de travail.
Dans l’ensemble, malgré le manque d’effets immédiats du soutien en santé mentale, les résultats ont suggéré des avantages différés sur l’absence des travailleurs, en particulier pour certains groupes. Cela souligne l’importance de l’investissement soutenu dans la santé mentale au travail.
La portée du projet
Les recherches futures devraient mettre en œuvre et évaluer des programmes qui élargisseront l’accès aux psychologues et aux travailleurs sociaux, afin de soutenir davantage l’investissement dans tels services. Les prochaines étapes de ce projet visent à examiner des relations similaires pour d’autres provinces ainsi que pour d’autres fournisseurs de santé mentale (c.-à-d. les médecins de famille, les infirmières, les psychiatres) en utilisant des données de l’ESCC.
Les ressources produites
Les résultats de ce projet seront inclus dans une thèse de doctorat et devraient être soumis à des revues à comités de lecture.
Le projet a été accepté à plusieurs conférences et sera oralement présenté au Congrès de l’Association internationale d’économie de la santé (IHEA) en juillet 2025.
Les résultats ont été présentés au Conseil d’administration de RSMC en juin 2024.
La mise en œuvre d’un plan de participation communautaire pour la recherche analytique.