À propos du projet

Cette étude, menée en partenariat avec le Child Development Institute, a évalué l’efficacité du programme SNAP (Stop, N’agis Pas, Analyse et Planifie), une intervention comportementale conçue pour les enfants âgés de 6 à 12 ans et leurs parents. La recherche a plus particulièrement examiné l’impact de SNAP sur les enfants présentant des niveaux élevés de symptômes du TDAH, comparativement à ceux qui en présentent des symptômes plus faibles. Étant donné que les filles atteintes du TDAH sont plus à risque aux défis comportementaux additionnels, le projet a également exploré les différences liées au genre dans les résultats d’intervention.

La méthodologie

L’étude a analysé des données secondaires d’un projet de recherche SNAP plus vaste. Il s’est concentré sur les enfants à risque élevé (âgés de 6 à 12 ans) avec des problèmes d’agressivité. Cette recherche a examiné les symptômes du TDAH, notamment en ce qui concerne l’attention, l’hyperactivité, l’agressivité et les tendances à transgresser les règles , avant et après les interventions du programme SNAP.

Les changements de comportement avant et après SNAP ont été comparés en fonction de :

• Les garçons contre les filles.

• Les enfants présentant des symptômes élevés du TDAH, contre ceux présentant des symptômes plus faibles.

• Les garçons présentant des symptômes élevés du TDAH, contre les filles présentant des symptômes élevés du TDAH.

• Les garçons présentant des symptômes plus faibles du TDAH, contre les filles présentant des symptômes plus faibles du TDAH.

Les résultats

• L’inattention/l’hyperactivité :

  • Les enfants présentant des symptômes plus élevés du TDAH ont bénéficié d’une plus grande réduction de l’hyperactivité et de l’inattention (tel que déclaré par les parents), comparés à ceux présentant des symptômes plus faibles.

• L’agressivité :

  • La plus grande réduction d’agressivité, observée par les parents, était chez les garçons et les filles présentant des niveaux moins élevés de symptômes du TDAH.

  • Davantage de filles que de garçons présentaient des symptômes sévères du TDAH et des problèmes d’agressivité. Ceci soutient la notion que les filles atteintes de TDAH présentent un risque plus élevé de troubles comportementaux se produisant en même temps.

• Les tendances à transgresser les règles :

  • Les garçons qui présentaient des symptômes élevés du TDAH et les filles qui présentaient des symptômes plus faibles du TDAH ont bénéficié des réductions les plus notables de comportement délinquant .

• Ces résultats ont souligné le besoin critique de se concentrer sur les filles à risque, étant donné la présence de nombreux troubles de comportement externalisés .

• Cette recherche a démontré que les interventions psychosociales du programme SNAP pourraient améliorer considérablement le contrôle des impulsions, l’agressivité et la délinquance chez les enfants avec des traits similaires à ceux du TDAH.

L’échelle du projet

Ce projet s’inscrivait dans une initiative plus large du programme SNAP, conçu pour être mis en œuvre dans 310 communautés à travers le Canada.

La suscitation de l’intérêt des ressources locales en présentant les résultats.

La recherche future pourrait explorer le rôle de l’engagement parental et les retombées du changement apporté par le programme SNAP sur les enfants.

De futurs projets de recherche seront menés afin d’élargir l’échelle et l’impact de ces résultats.

Les ressources créées

• Une présentation lors de la conférence annuelle CADDRA (Canadian ADHD Resource Alliance) sur le TDAH , à Montréal, QC (septembre 2023).

• Le Trainee Research Award, attribué au titre de ce projet.

• Des revues systématiques de la littérature des études sur le programme SNAP.

• La dissémination des résultats faisant actuellement l’objet d’un examen par les pairs. Ces résultats seront publiés dans un journal scientifique.

• Un site web et une application mobile : https://snap.childdevelop.ca/fr/accueil/

• La contribution de la chercheuse a aidé le projet à créer de nombreuses autres ressources (cliquez ICI pour en lire davantage sur le projet de la Dre Leena K. Augimeri et de Mme Margaret Walsh).