La santé mentale des fermiers au Canada : les liens avec la gestion agricole et la santé et le bien-être des animaux

Breanna Zwick

Les impacts

  • Les résultats ont mis en évidence les problèmes de santé mentale non soignés éprouvés par les agriculteurs. Ces résultats sont le point de départ pour un soutien en santé mentale ciblé.

  • Le projet a inspiré des opérations améliorées en agriculture, ce qui a entraîné l’amélioration du bien-être animal et de l’exploitation agricole renouvelable.

  • La recherche a frayé la voie pour d’autres études. Elle facilite des entretiens avec des exploitants de fermes laitières et des évaluations sur place de la santé du bétail. Ce travail permettra d’explorer le lien entre la santé de l’agriculteur et celle de l’animal. La chercheuse a acquis une formation pratique en économétrie et en codage à l’Université de Toronto et à l’Université du Minho (au Portugal), tout en approfondissant ses connaissances techniques préalables.

  • Manitoba

  • Bourse d'études

  • Université du Manitoba

  • Gestion agricole du Canada

  • Mitacs

  • 2021-2022

  • La santé mentale au travail

  • Les personnes au travail, les fermiers

À propos du projet

L’objectif principal de ce projet était l’évaluation du bien-être mental des éleveurs de bouvillons, notamment leur niveaux de stress, d’anxiété, de dépression et de résilience générale déclarés. Le projet visait également de désigner des obstacles pour les procédures de gestion idéales, ainsi que la formulation de recommandations pratiques qui correspondent aux besoins particuliers des agriculteurs. Finalement, le projet a également examiné les liens entre la santé mentale d’un agriculteur et la santé et le bien-être du bétail élevé.

La méthodologie

Ce projet a utilisé des données de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC) pour étudier comment la consultation d’un psychologue ou d’un travailleur social touche la fréquence des absences au travail. Le projet a examiné les données de 2007 à 2016 en se concentrant sur les Ontariens souffrant de troubles de l’humeur ou d’anxiété, qui avaient répondu à des questions sur l’utilisation des services de santé mentale et sur les absences liées au travail. L’étude a utilisé un modèle à effets fixes bidirectionnels pour tenir compte de facteurs qui ne pouvaient pas être directement mesurés dans les données, tels que les attributs individuels, les changements dans les lois ou dans l’économie. Elle a également contrôlé des facteurs comme l’âge et le genre, afin de mieux comprendre le lien entre le soutien en santé mentale et les absences au travail.

Les résultats

  • L’impact à court terme : Aucune relation significative n’a été observée entre la consultation d’un psychologue ou travailleur social et les absences au travail à court terme, chez les travailleurs souffrant de troubles de l’humeur et/ou d’anxiété.

  • Les avantages différés : Une diminution notable des absences a été constatée deux ans après la consultation d’un psychologue ou d’un travailleur social, ce qui suggère un impact positif différé sur l’absentéisme.

  • Les groupes clés touchés : Les avantages différés étaient particulièrement évidents chez les hommes et les travailleurs(euses) âgés entre 52 et 64 ans, ce qui indique que ces groupes pourraient connaître progressivement des améliorations plus signicatives.

  • La profession et le revenu : Aucune différence significative n’a été observée selon les sous-groupes de profession ou de revenu, ce qui suggère que les avantages des consultations pour soins de santé mentale  sont constants, quels que soient ces facteurs.

  • L’investissement en santé mentale : Ces résultats soulignent l’importance de l’investissement à long terme dans l’amélioration de l’accès aux services de santé mentale. L’impact différé suggère que le soutien soutenu est nécessaire afin d’obtenir de meilleurs résultats, tant pour les individus que pour les milieux de travail.

Dans l’ensemble, malgré le manque d’effets immédiats du soutien en santé mentale, les résultats ont suggéré des avantages différés sur l’absence des travailleurs, en particulier pour certains groupes. Cela souligne l’importance de l’investissement soutenu dans la santé mentale au travail.

La portée du projet

La chercheuse et son équipe est toujours en train d’analyser les données.

Les ressources produites

Le projet était basé au Manitoba et s’est étendu à l’Alberta, à la Colombie-Britannique, à l’Ontario et à la Saskatchewan.